Il y a quelques jours, Bill Gates a partagé certaines de ses réflexions (révisées) sur la pandémie de COVID et la trajectoire sur laquelle l’omicron nous a laissés. Plusieurs semaines après avoir averti que l’infectiosité accrue de l’omicron risquait de faire exploser la pandémie, le fondateur de Microsoft a émis l’hypothèse que l’omicron pourrait accélérer la fin de la pandémie en laissant la population humaine avec plus d’anticorps contre le virus. En conséquence, le SRAS-CoV-2 pourrait entrer plus rapidement dans sa phase endémique, a suggéré M. Gates.

Ce point de vue, selon lequel la fin de la pandémie pourrait enfin être proche après deux années de souffrance, est devenu de plus en plus populaire ces derniers temps. Prenez cet article de la BBC : « Endemic COVID : Is the pandemic entering its endgame ? ».

Bien que l’article se concentre principalement sur le Royaume-Uni, le sentiment est que le monde développé dans son ensemble est plus proche de la fin en raison de son accès aux vaccins.

Alors, une nouvelle ère Covid est-elle vraiment imminente et qu’est-ce que cela signifiera pour nos vies ?

« Nous y sommes presque, c’est maintenant le début de la fin, du moins au Royaume-Uni », me dit le Pr Julian Hiscox, président du département des infections et de la santé mondiale à l’Université de Liverpool. « Je pense qu’en 2022, la vie sera presque comme avant la pandémie. »

Ce qui change, c’est notre immunité. Le nouveau coronavirus est apparu il y a deux ans à Wuhan, en Chine, et nous étions vulnérables. Il s’agissait d’un virus totalement nouveau auquel notre système immunitaire n’avait jamais été confronté, et nous n’avions aucun médicament ou vaccin pour nous aider.

Il était même accompagné d’une illustration pratique illustrant la différence entre un COVID « pandémique » et « endémique » :

Il semble que le PDG de Pfizer ait compris cette histoire – et il l’approuve. S’adressant aux médias français, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a déclaré que, même s’il s’attend à ce que le COVID continue de circuler pendant de nombreuses années, il pense que les vagues futures n’entraîneront pas les types de restrictions auxquelles les gens se sont habitués au cours des deux dernières années, et que la vie reviendra à la « normale » au printemps.

M. Bourla a déclaré au Figaro, dans une interview publiée le 16 janvier, qu’il s’attendait à un « retour à la vie normale » au printemps de cette année. Il a toutefois ajouté que la dynamique mystérieuse de la propagation du COVID rendait les prédictions précises plus difficiles.

« Nous pourrons bientôt reprendre une vie normale », a déclaré Albert Bourla au journal français. « Nous sommes bien placés pour y arriver au printemps grâce à tous les outils à notre disposition : des tests, des vaccins très efficaces et les premiers traitements qui peuvent être pris à la maison. »

Il a également attribué son optimisme aux progrès réalisés dans le domaine des tests, des vaccins et des traitements du COVID, et a déclaré à BFM TV qu’il s’attendait à ce que la vague actuelle de l’omicron soit « la dernière avec autant de restrictions ».

Mais étant donné son affinité pour ses hôtes humains, le COVID sera probablement « très difficile à éliminer », c’est pourquoi Bourla s’attend à ce qu’il devienne endémique, avec des poussées saisonnières occasionnelles, comme la grippe.

Enfin, le PDG de Pfizer a donné des détails sur les partenariats locaux qui, selon lui, aideront la France à produire davantage de Paxlovid, le médicament de Pfizer qui combat le COVID.

Avec une cote de popularité au plus bas, le président Biden a intérêt à espérer que Bourla et Gates aient raison. Mettre fin à la pandémie de COVID pourrait être la seule chose qui pourrait aider Biden à regagner un certain soutien parmi l’électorat américain fatigué et frustré.